HISTOIRE DE GOUPILLIÈRES

L’origine de la commune de Goupillières est très ancienne puisqu’elle se situe sur un site gallo-romain.

La voie romaine menant d’Évreux à Brionne traversait le territoire de Goupillières au hameau de Bouquelon.

Étymologiquement, Goupillières (du latin « vulpicularia ») peut se traduire par l’endroit où se trouvent des renards, ou encore la renardière.

Il est à noter que certains lieux en France se nomment « La Goupillière ».

Historiquement, Goupillières a toujours été attachée à Beaumont-le-Roger puisqu’au XIème siècle, Robert PIPART, seigneur de Goupillières, chevalier attaché à la personne de Roger de Beaumont fit partie de ceux qui signèrent la charte de fondation de la collégiale de Beaumont. Il donna aux chanoines la dîme de son moulin de Melleville.

Parallèlement, Roger de Beaumont concède une terre de 3 charrues (une dizaine d’hectares) et les bois de Fréville qui en faisaient partie.

Il est à préciser que les seigneurs de Beaumont recevaient d’ailleurs des revenus de Goupillières.

En 1378, pendant la guerre de cent ans, le connétable Bertrand du Guesclin s’en va reprendre Beaumont-le-Roger et s’attaquera à Goupillières, détruisant totalement le château.

En 1682, la charité de Goupillières est fondée en remplacement de la confrérie Saint Mathurin.

Concernant les hameaux de Goupillières, il apparaît la trace de Roger de Bouquelon en 1315 et Guillaume de Bouquelon en 1339.

Lors de la Révolution , Monsieur de Bouquelon, chef de la garde nationale de Goupillières sauva au péril de sa vie, Madame de Rubelles (noble de Goupillières), que les patriotes voulaient emmener.

La Goderie est citée au travers de Robert de la Goderie en 1338 dans les chartes de Saint Taurin et Roger de la Goderie en 1339 dans le cartulaire de Beaumont.

Afin d’alimenter notre site, n’hésitez pas à nous faire part de vos anecdotes historiques de la commune et nous faire parvenir des photos ou cartes postales.

Sources principales : « Histoire des communes de l’Eure » par Charpillon & Caresme

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GOUPILLIÈRES
(canton de Beaumont-le-Roger)

Toponymie : Lieu où il y a des renards, en vieux français goupil (du latin vulpiculus).

Église Notre-Dame (15 août). Il existait autrefois à Goupillières plusieurs chapelles, Sainte-Marguerite (20 juillet), Sainte-Madeleine et du Mont-Saint-James, ainsi que la très ancienne confrérie de Saint-Mathurin (9 novembre).

Les stalles de l’ancienne abbaye d’Harcourt (détruite) ont été transférées dans l’église de Goupillières. Entre autres, la chaire du prieur est une curiosité. Le dossier de bois est sculpté d’un cavalier brandissant une massue. Il tourne la tête en arrière.

La scène est entourée d’une couronne végétale surmontée d’une paire de cornes, et avec une croix dessous. Cela évoque un symbole du mercure pour les alchimistes.

Au-dessus figure une scène avec une fontaine hexagonale où se tient une jeune femme nue tendant un voile. Sur les côtés se trouve un vieillard tenant un livre fermé, et une jeune femme tenant une coupe au bord de laquelle est posée une colombe. Ces figures sont surmontées de formes triangulaires.

Traditions : Jusqu’au XIXe siècle, chaque année le lundi de Pentecôte, les habitants de quelques communes voisines viennent en procession faire un pèlerinage à l’église de Nassandres en l’honneur de saint Roch qui dit-on, préserve la peste.

Dès cinq heures du matin, la première procession arrive, c’est Aclou, Hecmanville et Franqueville réunis ; puis viennent Fontaine la Soret, Carsix et Boisney ensemble ; Serquigny et enfin la paroisse de Goupillières y arrive à dix heures.

Sources principales : « Légendes, Croyances, Traditions et Curiosités de l’Eure » par Anne Marchand.

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